Le latin vulgaire a été identifié, tardivement à l’échelle de la science linguistique, comme la langue-mère du français, après qu’on a été contraint d’écarter quelques autres prétendants plus prestigieux.
À quoi pouvait donc ressembler cette variété particulière du latin ? En réalité, nous n’en savons que très peu de choses. Langue morte, langue orale, elle n’a laissé que peu de traces écrites – quelques graffitis, quelques listes de commissions, quelques commandes de restaurants. Le seul document quelque peu structuré dont nous disposons pour nous faire une idée sur cette langue est connu sous le nom d’Appendix Probi – littéralement ‘annexe à (la grammaire de) Probus’ – et prend la forme d’une liste de 227 recommandations orthoépiques (« ne dites pas comme ceci, dites comme cela »).
Définition : Orthoépie
L’orthoépie est la phonétique normative. Elle est à l’oral ce que l’orthographe est à l’écrit.
Si de telles listes présentent un intérêt indéniable, elles n’offrent qu’une prise limitée à l’analyse, si bien que ce que nous savons du latin vulgaire ressort essentiellement de ce qui a été reconstruit à partir de ce que nous savons du latin classique d’une part, à partir de ce que nous apprennent ses filles, les langues romanes, d’autre part.
Les informations pertinentes que l’on a pu collecter ou reconstruire de la sorte sur latin vulgaire touchent à sa prononciation, sa morphologie, sa syntaxe et son lexique – rappelons que nous réservons à ce dernier une section spécifique du cours.
Phonétique et prononciation du latin vulgaire |
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Graphies du latin vulgaire |
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Morphologie nominale du latin vulgaire |
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Morphologie verbale du latin vulgaire |
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Morphosyntaxe et syntaxe du latin vulgaire |