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Le lexique du XIXe siècle

Au xixe siècle, la langue française s’est chargée d’encyclopédisme, poursuivant le mouvement caractéristique du XVIIIe siècle : les découvertes et les inventions dans tous les domaines se succèdaient de plus en plus rapidement et mettaient en circulation des mots techniques, voire des systèmes entiers de nomenclature dont le monde avait désormais besoin.

Le domaine des chemins de fer en est un bel exemple ; les mots :

locomotive, locomobile, locomoteur, automoteur…

sont autant de témoins de l’enthousiasme néologique de l’époque, créations multiples dont n’émergera que la seule locomotive – on se retrouve dans une situation de créativité lexicale un peu comparable à celle que l’on a rencontrée dans les premiers siècles de l’histoire du lexique français, avec de nombreuses innovations lexicales pour désigner parfois une réalité unique.

La plupart des mots nouveaux qui ont intégré le français du XIXe siècle étaient encore puisés dans la langue anglaise :

wagon, rail, tunnel

De nombreux nouveaux mots anglais ont notamment fait leur entrée dans la langue française après la défaite de Napoléon à la bataille de Waterloo, avec le retour d’Angleterre des exilés français. La plupart des termes empruntés au sport datent de cette période :

football, rugby, fair-play, sport…

De faux anglicismes ont même fait leur apparition, c’est-à-dire des mots qui n’existent pas en anglais mais ont une forme et une consonance anglaises :

recordman (là où l’anglais a record holder)
rugbyman (là où l’anglais a rugby player)
shake-hand (là où l’anglais a handshake)
smoking (là où l’anglais a dinner jacket)

Cet engouement excessif conduira à la fin du siècle à une réaction anglophobe (le mot anglophobie fait son entrée dans les dictionnaires de langue française en 1892).

Mais non, vous ne vous êtes pas perdu !

 

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