Ordre des mots, élimination de la déclinaison, introduction de lettres étymologiques, pour le reste, si l’on suit Brunot, les modifications semblent mineures et ne toucher que le lexique, notamment celui des prépositions, une préposition en remplaçant une autre :
en dan → à dam
en aiude → par mon aide
a Lodher → avec Lothaire
mien vueil → au mien veuil
Le fait que Brunot cristallise cette « valse » des prépositions au XVe siècle peut induire en erreur : la distribution des prépositions ne se stabilisera qu’à l’époque moderne, mais le processus est bel et bien enclenché en moyen français, l’emploi généralisé des prépositions étant une autre conséquences de l’amüissement des consonnes finales.
De la même manière, Brunot substitue à l’ancien futur du verbe être sa forme moderne :
en nulle aiude contre Lodevic ne li i ier
→ en nulle aide contre Loys ne lui serai en ce
dans le prolongement des modifications graphiques qui affecteront la plupart des finales verbales.