La lente réfection analogique de la morphologie verbale, entreprise dès l’ancien français, a globalement abouti au XVIIIe siècle. Le milieu du XXe siècle a apporté la touche finale en faisant sortir de l’usage les formes du subjonctif II – ne subsiste plus depuis lors qu’un seul subjonctif en français – et en installant définitivement le passé composé comme concurrent d’un passé simple dont les usagers ne maitrisent plus les formes.
De la conjugaison ancienne des verbes ne subsistaient au XIXe siècle que les finales en –oi– de l’imparfait, qui ne passeront pas le cap du XXe siècle, où on adoptera uniformément –ai– (dont Voltaire était déjà partisan au XVIIIe siècle).