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Ce dont ne rend pas compte Brunot

Il demeure une caractéristique de la langue française du XIie siècle qui ne transparait pas dans la récriture de Brunot, c’est le processus de nasalisation des voyelles.

Ce processus s’est enclenché durant la phase gallo-romane et s’est traduit au départ par certaines mutations phonétiques – la fermeture des voyelles ouvertes. La prononciation nasalisée de certaines voyelles s’est enclenchée au XIe siècle, où le processus a touché les voyelles /a/, /e/ et /ɛ/.

Brunot ne rend pas compte de ce processus de nasalisation pour une raison bien simple : dans la mise par écrit du français, on n’a jamais cherché – ou alors on n’a jamais trouvé – le moyen de rendre ces nouvelles voyelles. : les voyelles orales et les voyelles nasales correspondantes ont toujours été transcrites de la même manière.

La forme crestiien qu’introduit Brunot renvoie cependant adéquatement  à l’état de la nasalisation de certains /a/ toniques au XIe siècle :

/ján/ > /jaa̯n/ > /jaε̯n/ > /i̯aε̯n/ > /ia̯ε̯n/ > /iε̯ε̯n/ > /iε̯n/ > /ie̯n/ > /iẽ̯n/ > /jẽn/ > /jɛ̃n/ > /jɛ̃/

Mais non, vous ne vous êtes pas perdu !

 

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