Le XVIIIe siècle ouvre l’ère de ce qu’on appelle traditionnellement le « français moderne », un chronolecte qui se caractérise, certes, par le fait que la langue française a acquis toutes ses caractéristiques modernes, mais qui est bien loin d’être un chronolecte homogène : nous ne parlons ni n’écrivons plus aujourd’hui le même français qu’on parlait au XVIIIe siècle.
Mais il est clair qu’avec un objectif clairement avoué au XVIIe siècle de figer la langue dans l'état de perfection qu’on lui prêtait et une grammaire perçue essentiellement comme normative, la modernité de la langue française ira de pair avec une certaine forme de fixisme : la langue ne connaitra plus de grands bouleversements.
Nous l'examinerons sous les angles suivants :