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Les Serments de Strasbourg

L’intégralité des Serments de Strasbourg tient en quatre séquences, deux en français et deux en allemand : Louis prête serment en « français » à Charles et les soldats de Charles lui répondent dans la même langue. Charles prête serment à Louis en « allemand » et les soldats de Louis lui répondent dans la même langue[1]. C’est aux deux séquences en français que Brunot s’intéresse et que nous nous intéresserons à notre tour.

Le serment de Louis à Charles
Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun saluament, d’ist di in auant, in quant Deus sauir et podir me dunat, si saluarai eo cist meon fradre Karlo et in aiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra saluar dift, in o quid il mi altresi fazet. Et ab Ludher nul plaid nunquam prindrai qui, meon uol, cist meon fradre Karle in damno sit.

Le serment des soldats de Charles à Louis
Si Lodhuvigs sagrament, que son fradre Karlo jurat, conservat, et Karlus meo sendra de suo part non lo suon tanit, si io returnar non l’int pois, ne io ne neüls cui eo returnar int pois, in nulla aiudha contra Lodhuvig non li iu er.


[1] Pour en savoir plus sur les motivations du recours à des langues différentes, se reporter à Renée Balibar, L’institution du français, essai sur le colinguisme des Carolingiens à la république, Paris, Presses universitaires de France, 1985.

Mais non, vous ne vous êtes pas perdu !

 

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