Si nous raisonnons pour les autres langues romanes que le français comme nous venons de le faire pour le latin, nous arrivons à des conclusions similaires.
Sur le plan des noms, les autres langues romanes ont conservé des finales vocaliques proches de celles des noms latins. Sur le plan des verbes, les langues romanes sont un peu plus partagées, l’italien ayant conservé les finales latines de l’infinitif, ses langues-sœurs ayant adopté des formes sans /e/ plus proches des formes du français. Mais le seul examen des noms devrait suffire à nous convaincre.
Nous avons vu au moment d’aborder la description du gallo-roman que l’amüissement des voyelles finales est l’une des principales caractéristiques de la forme particulière du latin vulgaire qui deviendra le français. Une caractéristique qui distingue le français autant du latin que de l’ensemble des langues romanes (exception faite du provençal, mais le provençal, que l’on considère aujourd’hui comme une langue à part entière, est en réalité un dialecte gallo-roman, de la même famille que le français).
Encore une fois, il faut se rendre à l’évidence : ce texte est bien un témoin linguistique du français.