En 150 avant notre ère, les Romains ont fondé une nouvelle province romaine en Gaule transalpine, c’est-à-dire dans la Gaule « au-delà des Alpes », qu’ils opposaient à la Gaule cisalpine, située « avant les Alpes » (tout cela vu de Rome), dans la région qui leur était le plus directement accessible, puisqu’elle l’était à la fois par terre et par mer.
Cette nouvelle province romaine a été appelée Provincia, d’où le nom ultérieur de « Provence ». Les Romains y ont aussitôt installé des colonies.
La Provincia
Un siècle plus tard, entre 59 et 51 avant notre ère, Jules César, alors consul, a entrepris la conquête du nord de la Gaule transalpine avec ses légions (c’est ce qu’on appelle la Bellum gallicum ou Guerre des Gaules). La Gaule transalpine a alors été divisée en trois régions : la Gaule aquitaine, la Gaule lyonnaise et la Gaule belgique, auxquelles il faut ajouter la Provincia, rebaptisée Gaule narbonnaise, déjà romanisée depuis un siècle à cette époque.
La Gaule transalpine
La Gaule transalpine, qui correspond à la zone d’éclosion de la langue française, était entièrement conquise par les Romains, c’est-à-dire entièrement romanisée, en 51 avant notre ère. Ne subsistait alors qu’un petit bastion de résistance à la pointe de la Bretagne, dans une région que connaissent bien les fans d’Astérix (ce qui nous révèle que le papa d’Astérix s’était assez bien documenté sur l’histoire).
Les Romains ne se sont pas arrêtés à la conquête de la Gaule, ils ont conquis progressivement le reste de l’Europe, du nord (Angleterre) au sud (Afrique), de l’ouest (Espagne) à l’est (Adriatique et mer Noire), mais tout cet aspect de la conquête romaine ne nous retiendra pas – il n’a que des retombées indirectes sur l’histoire de la langue française.
