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Avant la romanisation de la Gaule

Nous ne disposons que de peu d’éléments sur les ethnies qui occupaient l’aire d’éclosion du français avant que ne s’y installent les Gaulois.

Les données linguistiques sont, pour cette période, essentiellement conjecturales : c’est la toponymie, c’est-à-dire l’étude des noms de lieux, qui fournit la plupart des données linguistiques sur ces temps reculés.

Les premières populations dont les noms nous sont parvenus sont les Ligures et les Ibères. Les premiers occupaient la région du sud-est de l’aire d’éclosion du français, les seconds celle du sud-ouest et de l’ouest, vers 600 avant notre ère.

Vers la même époque, des marins grecs d’Asie Mineure se sont installés sur la côte méditerranéenne (les villes de Marseille, Monaco, Nice, Antibes, Agde… leur doivent leur nom), mais leurs rapports avec les populations locales sont restés limités.

Localisation des Ibères, des Ligures et des Grecs
ligures

C’est vers 500 avant notre ère qu’aurait eu lieu en Europe l’invasion des Celtes, venus de territoires correspondant à la Bavière et la Bohême actuelles.

Ils se sont installés dès les Ve-IVe siècles avant notre ère dans la région nord-est de la zone d’éclosion du français et ont étendu leur territoire à une grande partie de l’Europe au cours du siècle suivant.

L’invasion de l’Europe par les Celtes
celtes

On les connait sous différents noms : Bretons, Gaulois, Celtibères, Galates… Dans la région qui nous occupe, ils sont connus sous le nom de Gaulois et le territoire sur lequel ils s’installèrent est connu sous le nom de Gaule.

Comme les ethnies précédentes, les Gaulois n’ont laissé que peu de traces et de témoignages : les toponymes sont bien souvent la seule source dont nous disposons pour établir l’occupation gauloise dans l’aire d’éclosion de la langue française. On suppose toutefois que leur langue, le celtique, n’était pas une langue unifiée, vu l’étendue de leur territoire originel, d’une part, et vu la diversité linguistique des zones qu’ils ont traversées avant de s’installer dans nos régions, d’autre part. À l’heure actuelle, comme on l’a rappelé en traitant de la variation diatopique, un Liégeois ne parle pas le français comme un Montois, un Parisien comme un Marseillais, et il n’y a pas de raison de penser qu’il en était autrement de ceux qui parlaient le celtique à l’époque des Gaulois.

Mais non, vous ne vous êtes pas perdu !

 

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