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La résistance du latin

Si, grâce à ces procédés qu’on peut qualifier de terrorisme linguistique, le français a gagné du terrain sur les dialectes, il n’en a gagné que peu sur le latin, qui marquait toujours une certaine résistance. Le latin est demeuré tout d’abord la langue du culte. Ensuite, si l’enseignement primaire se faisait en français dans toute la France, le latin restait prépondérant dans les collèges et les lycées. Dans les Universités, si la plupart des cours se donnaient en français, certaines disciplines s’enseignaient de nouveau en latin (la chirurgie, par exemple) et il faudra attendre les premières années du XXe siècle pour que soient autorisées les soutenances de thèse en français dans les universités françaises. Ferdinand Brunot, père de l’histoire de la langue française, a encore dû, à la fin du XIXe siècle, rédiger une thèse en latin, à côté de sa thèse en français, alors que ses deux thèses portaient sur la langue française.

Il n’en reste pas moins que pour la première fois dans l’histoire de la France, la langue française (non dialectale) devenait langue majoritaire de la France et était élevée au rang de langue nationale – alors que partout en Europe, le français affichait un net recul, le mouvement romantique ayant contribué à l’éveil nationaliste et ayant fait redécouvrir aux différentes nations leur passé et leurs anciennes langues de culture.

Mais non, vous ne vous êtes pas perdu !

 

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