alade 645 : Huissiers d’armes fu jadiz noble estat (M)
Balade
Huissiers d’armes fu jadiz noble estat
A court royal, dont l’en ne fait plus compte :
Pres du seigneur furent, maiz sur le plat
Les envoy’on logier. Se le roy monte,
5 Ilz n’ont cheval ne valet, c’est grant honte.
Mengent a court pour servir leur seigneur,
Gages aussi, nulz a eulz rien n’aconte.
L’en leur oste leurs drois de jour en jour.
Livroisons n’ont ne logis qu’en debat
10 Pour deux chevaux. Un chascun les forconte.
Logiéz sont loing, maistre et balet sont mat,
Au deslogier a eulz leur hoste compte
Pour leur valés et logis, tout raconte.
La scevent bien de leur temps le sejour. 262d
15 Pour leur deffroy n’est fourrier qui descompte :
L’en leur oste leurs drois de jour en jour.
Estre deussent, de quoy je me debat,
Pres du seigneur, quant il monte ou desmonte,
A son coucher et lever en esbat,
20 Pour ly servir, maiz chascun les seurmonte :
Leur besongne ne puellent avoir prompte,
[…][1]
C’est grant deffault qu’ilz n’ont ce qu’a eulz monte :
L’en leur oste leurs drois de jour en jour.
L’envoy
25 Prince, la boe aux huissiers se combat
Entre Bergy et Boissy a long tour.
Jusqu’au ventre [la] chascun s’y embat :
L’en leur oste leurs drois de jour en jour.
[1] Vers manquant