Balade 497 : L’autrier esbanoier m’aloie (DCCCXXXII)
Balade
L’autrier esbanoier m’aloie
Ou marchié, bien prés de[1] Duc[l]er.
Si vi asséz pres de ma voie
D’avocas un moult grant parler.
5 Dist li uns : ― Je m’en veil aler.
Venéz disner en ma maison.
Asséz pou vous pourray donner :
Perdu avons nostre saison.
J’ay veu, quant disner vouloie,
10 L’en faisoit presens presenter.
De prendre le desdaing faisoie.
Nul ne daignoie[2] deporter.
Les nobles faisions deffubler
Et tout oster leur chapperon.
15 Or ne nous daingnent regarder :
Perdu avons nostre saison.
L’argent ont que avoir souloie, 217a
Dont il me fauldra recouper.
Du leur treslargement vivoie.
20 Or fault la dance retourner,
Qu’a eulx me fault gaige tourner
Et estre en leur subjection,
Et si n’osons un mot sonner :
Perdu avons nostre saison.
[1] Ms. du
[2] Ms. daignoit