Balade 487 : Dyonides qui tant suit la mer (DCCCXXII)
Autre Balade
Dyonides qui tant suit la mer
Et qui tant maulz fist par une galee,
Vous a induit a tel office amer,
Glaucons li dieux et l’amour Galatee.
5 Tousjours seroiz sur le fait de l’armee
A Harefleur, Ogiles le galoiz,
Comme patron de bonne renommee :
Ce vous mande le bailly de Valoys.
Vous me deussiéz les instrumens nommer
10 Qui gouvernent en tempeste formee :
Deux mas y a, voilles pour gouverner
Les antaynes, mainte rime aprestee
Pour naviguer, et si est a l’entr’e
Proe qui fent les undes, c’est ses droiz,
15 Commutre y sont, qui font mainte siflee :
Ce vous mande le bailly de Valoiz.
Par eulx convient le timon ordener
A ponge, a ourse est la flette tournee,
Souventes foys fault gens d’armes bouter
20 Pour le tourment, [en] soulte empulantee.
Le patron est [sur] la pouppe honnoree.
Par fortune n’ose entrer nulle foiz.
Adieu, telz gens, faictes la retournee :
Ce vous mande le bailly de Valloys.