Balade 443 : Tu, qui me faiz si puant route (DCCLXXVII)
Balade
Tu, qui me faiz si puant route,
Et qui gettes si ors sangloux,
Pendus soit qui t’aprint tel note !
S’a fait tes ventres qui est glous,
5 De trop boire et mangier jaloux
Tant qu’il te sault par les conduis 205d
Et par la bouche comme uns leux[1].
Estront, par la ! g’iray par huys.
Li vins es narines te flote.
10 Tu poiz, tu boiz, tu es estoux,
Ton ventre joue a la pelote
Et bruit. Maudit soit il de tous !
La froideur, la rume et la toux
En reuppant par ta bouche duis,
15 Et en dy comme merveilloux :
Estront, par la ! g’iray par huis.
Va chier, laisse tel riote,
Euvre le conduit de dessoubz,
Cy faiz venir au bout la crote,
20 Le remonter est trop prilleux.
Lors l’appellon pet orguilleux,
Quant par foire est amont raduis,
En disant pour ce […][2]
Estront, par la ! g’iray par huis.
L’envoy
25 Princes, quant on oit tele flote
Qui par la bouche vient, je truis
Que l’en doit dire, qui bien note :
Estront, par la ! g’iray par huis.
[1] Saint Hilaire corrige en loux
[2] La fin du vers manque