Balade 413 : Se le souleil de biauté n’enlumine (DXXVI)
Balade
Se le souleil de biauté n’enlumine
La tenebreur que Penser met en moy
Si[1] que Pitié, par sa doulce racine,
Face le fruit cueillir de doulx octroy,
5 Desir, Plaisir et Souvenir, cil troy
Feront mon cuer mourir de mort plus dure
Que Narcisus, ne remede n’y voy,
Fors de languir plus qu’autre creature.
Par ce souleil enten et determine
10 Ma doulce amour. Par Tenebreure l’anoy
Qui pour amer de jour en jour me mine
La flour des flours que tant honnorer doy.
Et par Penser en mon penser marvoy,
Pour la paour de reffus que trop dure. 167d
15 Se Pité n’est, je n’aten, par ma foy,
Fors de languir plus qu’autre creature.
Las ! quant vendra le jour et le termine
Mon bien mondain, la deesse ou je croy.
[…][2]
[1] Ms. Et
[2] Texte incomplet