Balade 103 : De tous les biens qu’on pourroit souhaidier (CIII)
Autre Balade
De tous les biens qu’on pourroit souhaidier,
Ne qu’il convient a fortresce[1] deffendre,
Ne sçaroit pas un trestout seul trouver
Homs, quel qu’il soit, se l’en le devoit pendre
5 Ou fort que j’ay. a ce vueilléz entendre
Tant que j’aye de l’armure d’escrimes,
Dont je seray tenu de compte rendre,
Quatre hernois pour vostre tour de Fymes.
Encor fault bien, pour icelle garder,
10 Arbalestes .iiii. de ma part prandre.
Plaise vous en la lettre commander
Avec le trait : a celle fin vueil tendre.
Quant g’y entray, il n’y avoit que cendre,
Puces et ras faisoient de leurs dens lymes.
15 Si me fault bien, et ne puis plus attendre,
Quatre hernois pour votre tour de Fymes.
Dieux ! que li lieux est beaux a regarder !
Fumiere y a, dont il est plus noir qu’encre.
Mais saint Pierre s’i est fait apporter,
20 Sur les creniaulx veult son povoir estendre.
Qui la se tient, si oeul deviennent tendre
Car en plourant s’i font piteuses rymes :
Si vous suppli que j’aye sanz reprandre
Quatre hernois pour vostre tour de Fymes.
[1] Ms. forteresce