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1520-Le grant routtier et pillotage de la mer (Pierre Garcie)

Édition critique de la version imprimée en 1520 par Enguilbert de Marnef

Présentation du texte

Le texte de Pierre Garcie, premier hydrographe français, présente un indiscutable intérêt historique, mais par-delà cette évidence, il présente également un intérêt linguistique à plusieurs niveaux.
Au plan de la linguistique textuelle, il constitue un texte instructionnel, proche à certains égards des livres de cuisine en regard desquels il peut être intéressant de le positionner.
Au plan de la linguistique cognitive, il illustre de manière magistrale la difficulté que  peut éprouver le locuteur à transposer en mots des repères spaciaux, qui plus est ici des repères mouvants, en l’absence d’outillage technique approprié.
Au plan de la phonétique, il illustre la difficulté qu’ont éprouvé de tout temps les auteurs, copistes et imprimeurs à transposer, avec les moyens graphiques du français, des mots qui désignent des réalités locales, les noms étrangers (ici portugais, espagnols, flamands, anglais)  que l’on a entendus mais qu’on n’a jamais vu écrits.
Au plan de la linguistique historique, il révèle le caractère encore fluctuant de la syntaxe, de la morphologie et de l’orthographe françaises, que les fluctuations soient le fait de l’auteur lui-même, qui n’était sans doute pas un lettré au sens où nous l’entendons aujourdhui, ou le fait des ouvriers qui se sont succédé sur le texte, qui n’avaient pas les mêmes habitudes graphiques… et ne comprenaient vraisemblablement pas le texte qu’ils composaient. Les importantes fluctuations lexicales indiquent qu'à l'évidence Pierre Garcie fut un compilateur soit de récits dont il a eu directement connaissance verbalement, soit de récits qui ont été transcrits antérieurement, à sa demande ou non.
Pour l’édition critique du texte, l’original a été toiletté sur les points suivants :

  • Les abréviations ont été développées et les lettres restituées ont été mises en italiques.
  • Les espaces entre les mots et les apostrophes comme marques d’élision ont été introduites en prenant pour référence les entrées des mots dans les dictionnaires de la langue du XVIe siècle.
  • Les lettres oubliées par les ouvriers (bourdons) ont été restituées entre parenthèses.
  • Les lettres imprimées mais peu lisibles ont été indiquées entre crochets.
  • Les fautes d’impression avérées (coquilles, mastics) ont été corrigées ; les formes rejetées sont signalées en note.
  • La ponctuation a été introduite conformément à l’usage moderne (le texte étant assez abondamment ponctué pour l’époque, la ponctuation originale a toutefois été conservée chaque fois qu’elle coïncidait avec l’usage moderne). L’usage des points pour encadrer les chiffres romains a été maintenu et régularisé.
  • Les majuscules à l'initiale des mots ont été introduites conformément à l'usage moderne.

En revanche, ni les hésitations graphiques (très nombreuses, notamment pour les finales verbales), ni les fluctuations dans les transcriptions des toponymes n’ont été régularisées. Le glossaire reprend les différentes formes d’un même mot ; il en est de même de l’index des toponymes.

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Folios 1-20

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Folios 21-40

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Folios 41-60

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Folios 61-80

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Folios 81-100

 

Mais non, vous ne vous êtes pas perdu !

 

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