(26)
Lhomme imprudent ne compte ung seul festu,
Et que pourtant de pecher ne se garde,
En la parfin la peine l’en retarde.
Si vault il mieulx tousjours tard que jamais.
Or ay je dit si me tais desormais.
Compte deuxiesme sur la naissance de Dame Verolle.
[Illustration]
I
L est assez commun en maintz propos
Comme jadis la cruelle Atropos,
Et Cupido firent par cas estrange
D’arc & de trousse ung merveilleux eschange,
Ainsi que tous aveuglez enyvrez :
Et comme ceulx qui ont este navrez
Depuis ce temps par Atropos la Parque
(27)
Encontre Amours ont leve forte marque :
Mesmes ung tas de chanus & viellars
On a veu estre amoureux & gaillars
Lors quilz avoient la mort entre les dens.
Cela nest riens quant aux griefz accidens
Qu’a procure Cupido jeune enfant :
Luy qui jadis estoit tant triumphant
Tous nobles cueurs faisans vivre & florir
Par ung seul traict les a faict puis mourir.
Et puis plus est que je declaire arriere,
De larc mortel gecté en la riviere
Par le conseil de sa mere Venus,
Mille malheurs meschans en sont venus
Desquelz font suy & ample tesmoignage
Goutte es tallons & bouttons au visaige,
Que lon acquiert & seulement pour boire
Ung peu en leaue trouble, obscure & noire.
De ce Venus grandement indignée
Comble de dueil, de desplaisir muée
Pour donner ordre en ce trouble malin,
Sen est allee au hault ciel cristalin,
Ou Jupiter de tous bien grant donneur,
Est tiumphant en gloire & en honneur.
Auquel ainsi de sa diserte langue
Voulut trousser humblement sa harangue.
(28)
VENUS A JUPITER.
[Illustration]
O 4Jupiter mon vray dieu & mon pere
D’ont la vertu tout regist & tempere,
Escoute moy si en quelque saison
Tu es flexible au moyen doraison.
Je te requiers en lermes orendroit
Ainsi que dieu me vouloit faire droit,
Et comme pere, ou gist vraye amytie
De moy ta fille avoir quelque pitie.
Je dis pitie, O pere treshumain,
Car si mon droit n’est porte de ta main,
Toute ma joye est nulle & esperdue
Et de mon filz la deite perdue.
Puis qu’oa ton œil toute chose est apperte,
Tu congnois bien le dommage & la perte,
(29)
Que jay receu avec mondit filz
Depuis le jour malheureux & presix,
Quil feit eschange ayant vin de trop potz,
De son bel arc ou celluy d’Atropos
Lors luy cuidant tirer ses traictz insignes
Bien empennez desplumes de mes cignes,
Dorez, plongez en celestes liqueurs
Pour inciter en amour tous bons cueurs,
Subitement, d’ont j’ay ung grief remort,
Il en a mis maintz a cruelle mort.
Je congnoissant par triste & clere preuve
Larc tout mortel le feis mettre en ung fleuve,
Duquel leaue vile, orde, empunaisie
Gaste l’Europe, Affricque, & toute Asie
Par maladie helas si generalle
Que presque cest macule originalle :
Secondement survenue au grant dam
De tous les filz yssus d’Eve & d’Adam.
A ce moyen mes armes & mon nom,
Et de mon filz le triumphant renom
Passant en bruyt celluy de tous les dieux,
A toutes gens est aussi odieux,
Que d’Atropos noire furent jadis
Les traictz meschans, malheureux et maulditz
En lieu desquelz, ainsi quil est notoire,
Jouyst de ceulx de mon filz plain de gloire :
Dont elle faict triumphe de tirer
Pour vieulx chanus en amours attirer.
(30)
Que je repute au jourdhuy ung venin
Grief & mortel au sexe femenin.
Toy o grant dieu qui metz tout en bonne ordre,
Ne seuffre plus ung si villain desordre,
Le sang t’y mœut, la raison t’y provocque :
Car tout bien faict doibt estre reciproque.
Ayde a mon filz lequel ores tayda
En tes amours, deDido & Leda.
A tout le moins que ton decret juste ysse
Pour a moy lasse & luy faire justice.
A tant fina ses dictz Venus venuste.
Et Jupiter dieu droicturier & juste,
Luy dist, ma fille m’amye on verra,
Et meurement ma court y pourvoyra.
Lors sans delay de ce print soing & cure
En commandant a son herault Mercure,
D’aller sommer Atropos palle & fade
Pour envoyer sufisant ambassade,
Qui se rendroit en la cite de Tours
Pour bien respondre aux crimes & faulxtours,
D’ont Cupido & Venus gente & belle
Avoient forme encontre elle ung libelle :
Venus aussi eut expres mandement
D’envoyer gens de bon entendement,
Pour declairer ses tresjustes demandes
Et requerir linterest & amendres.
Mil cinq cens vingt le premier de Septembre
Ces grans estatz, desquelz je vous remembre
(31)
Furent a Tours assignez, puis tenus.
Premierement de la part de Venus
y veis venir les Graces ou Karites
Dignes de los par vertueux meritez,
Qui toutes trois en triumphant arroy
Eurent logis ample a la Court le roy.
A pres leur train marchoit celluy d’Hebê,
Qui me vint dire, or si tu n’es Abbe,
Ou grant prelat ayant la teste raze
Je logeray au jourdhuy en ta case.
Je luy accorde, comme toute humblette
Son lict de camp feis mettre en ma chambrette,
De suyte aussi venir a chef de piece
Veis Volupte de Venus la niepce,
Qui feist dresser es prez de gloriette
Son pavillon pour estre pres & preste,
En ensuivant la charge assez patente
Dy faire tendre & parer la grant tente
Ou l’on debvoit demesler la querelle.
Puis de la part d’Atropos la cruelle
Vindrent aussi Furies infernalles,
Que lon logea en tenebreuses salles :
De lesnommer a present me deporte
Car leur baston est pendu a la porte.
Semblablement de mon œil la choisis
Tirant ung fil la Parque Lachesis,
D’ont la quenoille avoit Cloto sa seur :
Ces deux seurs cy nont logis seul ne seur,
(32)
Toutes maisons tousjours leur sont communes
Pour y haulser ou baisser les fortunes.
Le jour presix desja prealegué
Le grant herault Mercure delegué
Les assembla dedans la tente insigne
Toutes ensemble au son de sa bucine.
Chascune assise en son ordre & degré.
LorsVOlupte tant de son propre gré
Que du vouloir de Venus sa grant tante,
Dit son narre en la forme patente.
Voluptes a celle de la part d’Atropos.
[Illustration]
C
Ombien que soye amplement advertie
D’avoir affaire a gent moult pervertie,
Obtenebree en toute desraison,
(33)
Je pense auffort que le ray de raison
Luyra si cler a ma felicite,
Qu’on congnoistra leur grant perversite :
Et qu’on aura en fin honte & vergongne
De quereller une injuste besongne,
Et de vouloir par force retenir
Ce qu’a aultruy on scet appartenir.
Je parle a toy, ò Furie infernalle,
Orde Megere ayant charge totalle
Par Atropos comme la plus perverse
Pour soustenir injuste controverse,
Et pour donner par malice mauldicte
Couleur & fueille a querelle interdicte
Tu scez assez qu’a son grant vitupere
Elle retient l’arc de mon noble pere
Injustement contre tout civil droit,
Comme je vueil le prouver orendroit.
Le premier poinct, d’ont je te vueil poursuyvre
Est qu’ung enfant mineur d’ans fol ou yvre
Est plainement releve de legier,
De ce quil a peu vendre & estrangier.
Item depuis quon voit par apparence
Que une eschange a grosse difference,
Et que l’ung passe en tout lautre a preis juste,
Tel changement est faulx, vaint & injuste.
Item il fault, sans croire lecontraire,
Que eschange soit tout pur & voluntaire,
Franc, liberal, & quil soit presente
(34)
De l’ung a l’autre en franche voulente.
Or est cler & a chascun patent
QueCupido fut le pleige d’autant
Par Atropos, & tant presse de boire
Quil en perdit lesens & la memoire :
Mesmes alors que sans penser au cas
Eschange feist de son arc & carcas.
Lequel combien a cil de mort repugne
La preuve en est cy tresclere & commune,
Que dire puis sans faveur & envie,
Quilz sont praeilz ainsi que mort & vie :
Aussi ne fut oncques le vouloir tel
A Cupido de prendre larc mortel,
Pour delaisser a son desavantage
Le sien joyeux a la mort en hostage.
Pour ses raisons & aultres, que ne ditz,
Pour abbreger la somme de mes ditz,
Je quiers que l’arc d’Amour dieu des humains,
Des maintenant soit restably es mains
De moy sa fille illustre & delicate
En ce pour luy establie advocate.
A tant fina Volupte le sien dire.
Alors Megere escumant par grant yre
De cueur felon & d’arrogance fiere,
Luy fist response en semblable maniere.
(35)
MEGERE A VOLUPTE
[Illustration]
J’avroye bien cause assez destre esbahie
O Volupte de sainct homme haye,
Venin d’honneur, de vertu la poyson
Davoir ouy ton frivole blason
Garny dinjure en extreme amertume
Contre tout droit, loy, statu & coustume,
Si ce n’estoit que je scay sans doubtance,
Qu’en toy ny a ne vertu ne constance :
Et que tu es une garse affaictée
Des continens hommes loing souhaitee
Mais pour venir au droit neud de la cause,
Et te respondre a chascun poinct & clause,
A ce premier, que diz estrangement
Lors que des arcs fut fait l’eschangement,
(36)
Cupido estre yvre & saoul a oultrance,
Je dis que vaine est telle remonstrance,
Et quon ne doibt par droit accepter mye :
Cil qui produit son crime est infamie.
Quant a cela que tu diz par despris
Que larc d’Amour est trop de plus hault preis,
Que cil de Mort, & de meilleure sorte,
Je le te nye, & au droit m’en raporte.
Et sil convient le prouver par tesmoings,
Jen produiray bien dix mille du moins.
Si larc de Mort est triste & douloureux,
Celluy d’Amour est grief & langoureux.
Lung fait acoup du monde trespasser,
Lautre en vivant de Mort les traictz passer
Presque en valeur ilz conviennent ensemble :
Mais pour en dire icy ce quil men semble,
Mieulx vault par Mort perdre acoup sa vigueur
Quen Amours vivre, & traisner grant langueur :
Cest ung proverbe en tous lieuxgeneral.
A ce que dis qu’onc ne fut lideral
Eschangement, ne franc, ne voluntaire,
Lexperience en fait foy du contraire,
Et qu’a eulx deux la chose soit plaisante.
Car on a veu en plaine assez patente
De l’arc mortel Cupido fort tirer
Pour jeunes gens dicelluy martirer,
Qui de leur vie ont faict puis cession :
Voulez vous plus ample possession ?
(37)
Preuve plus clere, ou tesmoing plus vallable ?
Je croy que non, parquoy garse muable
Ne farde plus ton babil, ton prescript
De la couleur de civil droit escript :
Par ce ne puis nullement me seduire.
Et d’autre part si l’en vouloit reduire
Larc Cupido a luy son maistre ancien,
Il conviendroit qu’Atropos eust lesien :
Lequel Venus de tout plaisir murtriere
A faict gecter en une aultre fondriere
Dung fleuve obscur duquel leaue toute immunde
A faict perir les deux pars de ce monde.
Or a este cest arc tant tracasse
Que presque il est tout brise & casse :
Parquoy nest point a present reevable.
Ce congnoissant ma maistresse notable
Ma donne charge, & plaine instruction ;
Sur le danger de ma destruction,
Ne consentir a autre accord final.
Dont jay jure Stix palus infirnal,
Qui est serment que ne vouldrois enfraindre,
Car tous les dieux se crois doibvent fort craindre.
Je nen dis plus, & finis pour cela,
Pourtant chascun se tienne a ce quil ha.
Ainsi fina Megere sa replicque,
Et Volupte formoit ja sa duplicque,
Si par mesdictz & tumultueux sons
N’eussent esmeu ensemble gros tensons.
(38)
Par divers jours ont vaque a laffaire
Sans quon peust rien accomplir ne parfaire,
Et tant croissoit tousjours leur different
Que long proces y estoit apparent,
Voire bien plus que moyen de concorde.
Mais Jupiter lequel hayoit discorde
Mesmes despuis qu’en vouloir odieux
Elle troubla le convive des dieux,
y envoya de rechief par grant cure
Son grant herault & truchement Mercure,
Et luy bailla deux arcs lors en sa main
D’ont l’ung estoit morte, & inhumain,
Lautre joyeux, & pour chagrin deffaire
Luy declara ce que avoit defaire
Pour tout conduire a bonne consequence.
A lors sen part le grant dieu d’eloquence,
En delaissant la region celeste :
Si vint descendre en roudeur non moleste
Dedans la tente ou estoit l’assemblee
Pour la pluspart discordante & troublee.
Mais aussi tost quil print son caducee
Toute discorde & rumeur fut cessee.
Car il ha bien le povoir icy bas
Pour amortir tous contens & debatz.
Ce faict ainsi bon silence obtenu,
Leur declaira ce formel contenu.
(39)
MERCURE
[Illustration]
Oyez vous tous assemblez ou nous sommes,
Jupiter roy tant des dieux que des hommes
Tresjuste & droit, lequel par sa prudence
Mect tout discord en bonne concordance,
Recongnoissant le bien de paix duysible,
Et le malheur de discorde invisible :
Voulant aussi de surport convenable
Pourveoir au faict de Venus l’amyable,
Ma cy transmis pour son intention
En ce cas mettre a execution.
Premierement, affin que ne forvoye
Tien Volupte vela l’arc quil t’envoye,
Que porteras a Venus ta grant mere
Qui jusque icy ha eu douleur amere :
(40)
Et de par moy luy feras assavoir
Quil a puissance & semblable povoir
Comme celluy d’ont Atropos la noire
Priva son filz Cupido apres boire :
Et quelle die a son filz & commande,
Sur le dangier d’encourir grosse amende
Quil ne soit plus de cerveau si legier
De le laisser, ou perdre, ou estrangier.
Semblablement entends a moy Megere
Voicy ung arc cruel & mortifere
D’ont Atropos plaine de venefice
Exercera son coustumier office.
Et si el veult de l’arc damours tirer
Pour vielles gens en amours attirer,
Tous cy presens & absens soient certains
Qu’a tous ceulx la qui en seront attains
Telle rigueur leur sera impartie
Quilz aymeront, mais sera sans partie.
Mesmes vieillars toussans, crachans, chanus
Ne seront point aux dames bien venus
Et silz le sont ce sera par l’adresse
Non point damours mais plustost de richesse.
Quant est de larc mortel, que fist doubter :
Pour le present je ny vois nil secours
Ceci dist commun quil fault qu’eaue ait son cours.
Et toutesfois le malheur assez ample
Des languissans est prouffitable exemple
(41)
Tant aux vivans comme a leurs successeurs
De nestre point de dangier agresseurs :
Ne de nager en suspecte rviere
A chaulde colle & deffault de lumiere.
Sur ce finis de ma charge le dict
Qu’observerez sans aucun contredit.
Son dict finy Mercure au ciel volla,
Puis ung chascun sans delay sen alla :
Et peu a peu diminua la presse.
Le soir venu Hebe ma belle hostesse
Pour entremectz de la collation
De ce me feist briefve narration
En la maniere & forme que le compte.
Parquoy supply que sil ya mescompte
Aucune offence ou soit basse ou soit haulte,
Qua elle seule on en donne la faulte :
Car autrement qui blasmer m’en vouldroit
Je monstreroys avoir cieir a bon droit.
(42)
Le triumphe verolique commence aMARCHER PAR ORDOnance du Ranc en ranc ainsi queverrez le tout bien enordre.
(43)
LE HERAULT
[Illustration]
Le herault.
De toutes pars amoureux malheureux,
Qui soubz l’espoir pretendu d’estre heureux
Avez usé des abus de jeunesse,
Venez tous veoir triumphe d’ont jeun’esse,
Du puy d’amours les faictz chevallereux.
Et ne vous chault despropos rigoureux,
Vous, qui aymant estes tant vigoureux,
Venez avant & prenez cy adresse
(44)
LE HERAULT
[Illustration]
De toutes pars
Sortez, saillez des limbes tenebreux,
Des fourneaulx, chaulx, & seplucres umbreux :
Ou pour suer de gris & verd on gresse
Tous verollez, se goutte ne vous presse :
Nudz & vestuz fault delaisser voz creux
De toutes pars
(45)
LE SEIGNEUR DE VERDURE
[Illustration]
Le seigneur de verdure
Pour le triumphe commencer,
Je suis le seigneur de verdure :
Des premiers me veulx advencer,
Car sans moy jeunesse ne dure.
Combien que la peine soit dure
Quant le puy d’amours est ouvert,
Soit en temps chault, ou de froidure
Jamais lon nu est prins sans verd.
(46)
MALHEUR
[Illustration]
Malheur.
La gorre de Rouen je trayne
Soubz le grant credo en attente :
Je suis malheur, qui pour estraine
La donne au fol qui trop con tente :
Et fault que de moy se contente,
Quand sante je mue en douleur :
Folz amoureux ayez entente.
Et vous gardez de tel malheur.
(47)
LA GORRE DE ROUEN
[Illustration]
La gorre de Rouen
Sur toutes villes de Renom,
Ou lon tient damour bonne guyse,
Midieux Rouen porte le nom,
De veroller marchandise.
La fine fleur de paillardise
On la doibt nommer meshouen
Au puy d’amours prens ma divise
Je suis la gorre de Rouen.
(48)
LES TABOURINS, ET FIFFRE
[Illustration]
Les Tabourins, & Fiffre.
Dessus le parchemyn pelu
Avons si bien tabourine,
Que de nous troys le plus goulu
De verolle est enfaryne.
Et nostre Fiffre a vrine
Contre ng mur, d’ont mal luy est pris :
Son gozier fut gargarine
Pour de mieulx fleuster avoir pris.
(49)
LE CAPITAINE
[Illustration]
Le cappitaine des gens de pied.
Ainsi que vaillant cappitaine
Tout prest au triumphe marcher,
Pour bien jouster a la quintaine
Lon me congnoist au desmarcher,
Par mal coucher, mal atoucher
Au puy d’amours prens mon usaige :
Quant l’effaict je vouldroys cacher,
Si le demonstre mon visaige.
(50)
LE PREMIER RANC
[Illustration]
Le premier ranc.
Pourroit on veoir meilleurs souldartz
Pour au puy damours honneur faire,
Que nous troys qui sommes sulz darcz
Pour tirer lamoureux affaire ?
Noz corps ne voullons contrefaire
A teste, bras, ou jambes pert :
C’est le bien quamour nous confere,
Quant lun y gaine, lautre y pert.